Réforme adoptée, syndicats motivés

Rien ne les arrête. Pour cette septième journée d'action depuis la rentrée de septembre, et malgré le vote de la réforme hier, et malgré les vacances scolaires, l'intersyndicale a dénombré 20 mille manifestants ce matin, à Toulon. Soit un tiers de moins qu'à la dernière mobilisation, le 19 octobre. A Draguignan, 1.500 personnes ont battu le pavé, toujours selon les syndicats qui se disent "satisfaits".

Le gouvernement n'en a pas fini avec la contestation. La réforme des retraites a donc été définitivement adoptée hier après-midi, devant l'Assemblée Nationale, avec 336 voix contre 223. La loi ne pourra cependant pas être promulguée avant la mi-novembre, le Parti Socialiste ayant décidé de saisir le Conseil Constitutionnel, un ultime espoir pour l'opposition de bloquer la réforme. "On ne gagne pas contre les Français", a martelé hier la première secrétaire du PS Martine Aubry qui demande à Nicolas Sarkozy de ne pas promulguer la loi, alors pour le premier ministre François Fillon, "La loi de la République doit être désormais acceptée par tous".

Déterminés. Les syndicats, eux, ne désarment pas. Pour Sylvain Brossaud, secrétaire de l'Union Départementale CGT du Var, tant que la loi ne sera pas promulguée, les actions se multiplieront. Des actions, des grèves que l'on ne peut éviter. C'est ce que nous explique Virginie Martin, politologue à Euromed Management à Marseille...

C'est ça la France. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les grèves ont rythmé la France de ces cinquante dernières années. On se souvient de mai 68, puis 86, 95 et 2006, pour ne citer que quelques grands mouvements. "Faire grève", un rituel incontournable dans le paysage français. Alors que dans certains pays, une menace de grève suffit à faire reculer un gouvernement, les grandes centrales françaises, elles, sont contraintes à faire du chiffre, souligne également Virginie Martin...

A suivre. Prochain rendez-vous contre cette réforme des retraites, le samedi 6 novembre.